grande exclusion

Accompagnement et grande exclusion

La lutte contre la grande exclusion et l’accompagnement des personnes fragiles sont menés par les organisations membres du Réseau Caritas France au travers d’actions spécifiques sur 4 domaines :
- L’appui aux familles, à la parentalité et à l’enfance
- La lutte contre la grande exclusion des personnes à la rue
- L’accompagnement des exilés et migrants
- L’appui et l’accompagnement des détenus en prison.
Texte

 

Appui aux familles, à la parentalité et à l’enfance

La famille est la cellule de base de notre société, quelle que soit sa forme ou sa réalité. Elle est le premier lieu de transmission et forme, avec toutes les familles, une grande part du tissu social où chacun est appelé à vivre. Elle est aussi frappée de plein fouet par la précarité.


Chaque année, le Secours Catholique- Caritas France accompagne plus de 300 000 familles. Tout d’abord, il offre des lieux de rencontres et de convivialité. Il soutient aussi les parents dans leur rôle éducatif et propose aux familles et aux enfants de vivre des temps de loisirs et de vacances. Il se mobilise auprès des plus âgés et accompagne l’entourage des personnes détenues en prison. L’objectif : davantage de solidarité et de liens au sein des familles, entre les familles et avec elles, pour qu'elles puissent être actrices dans la société. Cités Caritas développe un parc de crèches (142 enfants accueillis en 2016).


La lutte contre la grande exclusion des personnes à la rue

Dans les petites communes rurales comme dans les moyennes villes et grandes agglomérations, le Secours Catholique-Caritas France a créé des lieux pour offrir un premier accueil et accompagner les demandes diverses des personnes à la rue afin de faciliter leur quotidien.

Plus de 70 accueils de jour leur sont ouverts à travers toute la France. À Paris, Avignon, ou encore Marseille, ces personnes y retrouvent des repères et un accueil convivial. Cela commence par une écoute, une orientation, et parfois se prolonge par un accompagnement dans la durée pour les aider à accéder à leurs droits : domiciliation, recherche d'hébergement, démarches pour bénéficier des prestations sociales...  En parallèle, ces accueils proposent des services (douches et pressing), des repas et divers ateliers culturels, éducatifs et sportifs.
 

Maraudes de nuit
Dès 1954, Jean Rodhain, fondateur du Secours Catholique-Caritas France, avait crée deux « Cités d’urgence » en Île-de-France. Destinées à accueillir et nourrir des personnes sans-logis et/ou en situation d’exclusion sociale, d’autres Cités ne tardent pas à ouvrir leurs portes en France, donnant naissance dès 1990 à l’association Cités Caritas. En Alsace, la Fédération de Charité-Caritas Alsace dispose d’accueil de jour pour personnes à la rue et de dispositifs d’hébergement d’urgence.

 

L’accompagnement des exilés et migrants

Les personnes migrantes sont un public particulièrement vulnérable, disposant d’un statut fragile et vivant souvent dans des conditions très précaires. Qu’elles fuient la misère, la guerre, les persécutions, qu'elles soient avec ou sans papiers, ces personnes sont au cœur de des missions de membres du Réseau Caritas France afin de leur permettre de vivre dans des conditions dignes et pour faire valoir leurs droits.

Le Secours Catholique défend les conditions d'une vie digne pour chacun, quelles que soient sa nationalité, son histoire et sa situation administrative. C'est pourquoi les bénévoles de l'association accompagnent au quotidien et sans distinction des personnes et des familles étrangères, avec ou sans papiers, pour leur permettre de satisfaire leurs besoins économiques et sociaux fondamentaux : se nourrir, se soigner, s'abriter...
Ils peuvent les épauler dans leurs démarches administratives et juridiques pour accéder au droit d'asile, à un titre de séjour, à des soins ou à un logement, en les conseillant ou en facilitant le lien avec les institutions.

Cités Caritas et la Fédération de Charité Caritas Alsace développent des centres d’accueils pour les demandeurs d’asile (CADA, CAO, etc).

 

Structure spécialement créée par le Secours Catholique, le Centre d’entraide pour les demandeurs d’asile et les réfugiés (le CEDRE), situé à Paris, accompagne chaque année plus de 2 500 personnes exilées. L’équipe de salariés et de bénévoles les guide à travers le labyrinthe des démarches administratives, juridiques et sociales, notamment pour monter et déposer leur dossier demande d’asile. Elles peuvent bénéficier de l’aide de spécialistes du droit d’asile, et ce dans de nombreuses langues (anglais, russe, arabe, bengali...).

Parce que les personnes migrantes sont souvent isolées ou traumatisées, la création de liens sociaux et l’aide à l’intégration à la culture française sont une partie essentielle de la mission du Cedre. Cela commence par l’initiation à la langue française, bien sûr, mais se poursuit à travers divers ateliers – cuisine, informatique et, depuis récemment, théâtre-marionnettes - et des groupes de discussion ou de mobilisation citoyenne.

 

L’appui et l’accompagnement des détenus en prison

Aumônier des prisonniers de guerre avant de fonder le Secours Catholique-Caritas France, Mgr Jean Rodhain a toujours soutenu les personnes incarcérées. Autre forme de pauvreté, la privation de liberté reste une préoccupation majeure de l’association dans sa défense des droits humains en prison, dans son aide à la réinsertion et dans son implication auprès des pouvoirs publics pour faire progresser la législation pénale. Chaque année, plusieurs milliers de personnes détenues bénéficient de l’aide du Secours Catholique-Caritas France, de Cités Caritas et de la Fédération de Charité-Caritas Alsace.

  • Pour de meilleures conditions de détention :

    Pour éviter l’isolement et la désocialisation de certaines personnes détenues, les bénévoles du Secours Catholique-Caritas France et de Caritas Alsace visitent les prisons, établissent des correspondances épistolaires, distribuent des colis à Noël et proposent des animations ponctuelles. Face au dénuement matériel de nombreuses personnes incarcérées, l’association apporte une aide financière ou vestimentaire. Le Secours Catholique s’implique aussi, seul ou collectivement, en signalant, au Contrôleur général des lieux de privation de liberté ou par voie de presse, les dysfonctionnements qu’il constate au sein des établissements pénitentiers. L’association est particulièrement vigilante quant aux impacts des réformes carcérales et judiciaires envisagées sur la situation concrète des plus vulnérables en détention, telles les personnes âgées, les personnes malades, les personnes illettrées, les personnes étrangères.
     
  • Pour un maintien des liens familiaux :

    La privation de liberté affecte la vie de la famille toute entière. Considérant le maintien des liens familiaux comme étant une des clés de la réinsertion, le Secours Catholique s’engage aux côtés des personnes détenues et de leurs familles pour que leur droit de visite soit respecté et facilité. Les familles se déplacent souvent de loin pour venir voir leur proche en détention. Des bénévoles du Secours Catholique les aident à organiser leurs trajets ou à trouver un hébergement temporaire sur place.
     
  • Pour une meilleure réinsertion :

    Le Secours Catholique contribue à la réinsertion des personnes libérées avec ou sans aménagement de peine. Des équipes de bénévoles assurent une prise en charge des personnes très précaires à leur sortie. Elles les aident à trouver une solution d’hébergement et à satisfaire, en urgence, leurs besoins essentiels (manger, s’habiller…), puis les accompagnent pour qu’elles retrouvent leur autonomie en les épaulant dans l’accès à leurs droits (obtention de la carte d’identité, du RSA, accès à l’emploi…). Le Secours Catholique milite avec d’autres associations pour une justice soucieuse de réduire la surpopulation carcérale et de réussir la réinsertion, notamment en développant les peines alternatives à l’incarcération.